L’avocatier est une plante exotique qui, pour bien s’épanouir, nécessite un soin particulier en fonction de la région ou endroit de culture. En l’occurrence, le climat doit toujours être adapté et tenir compte de ses besoins. A travers cet article, découvrez quel est le meilleur climat pour l’avocatier.
Où pousse naturellement l’avocatier ?
L’avocatier, de son nom scientifique Persea Americana, est une plante exotique de la famille des Lauracées. Cet arbre fruitier originaire d’Amérique Centrale pousse naturellement dans les régions chaudes de la planète terre, pour ne citer que le Guatemala, ou encore les côtes Pacifique de l’Amérique centrale. Il en est de même pour les montagnes centrales et occidentales sises au Mexique.
La plante, après sa période de floraison, donne des avocats, ces fruits savoureux et sains, tant appréciés de ceux qui aiment les alimentations saines et équilibrées. Ce type d’arbre existe en plusieurs variétés, et sa plantation nécessite de la lumière et de l’ensoleillement, tout en évitant les gelées. La greffe est un moyen de le faire fructifier rapidement et d’avoir des fruits plus gourmands.
Quel est le climat idéal pour un avocatier ?
En termes d’exigences, le climat pour l’avocatier est assez flexible pour cultiver cet arbre fruitier. Effectivement, cet arbre tropical s’adapte bien aux climats subtropicaux dont les hivers sont doux. Cependant, cet arbre fruitier rustique est sensible au froid à des niveaux variant en fonction des variétés. A partir de -1°C, l’avocatier risque de voir sa santé se dégrader, même dans son sol préféré, sableux ou sablo-argileux.
La condition climatique la plus adaptée pour un avocatier doit être celle dont la température moyenne oscille entre 15 et 25°C. L’avocatier se plaît mieux quand il est cultivé le long du littoral. A noter que l’altitude est un facteur pouvant retarder la maturation de ses fruits ou encore lui faire perdre ses fruits précoces. Sinon, cet arbre fruitier a une préférence avérée pour les climats humides, bénéficiant d’une pluviométrie modérée et à distribution allant de 1000 à 1200mm. L'avocatier risque d'être défoliés en cas de sécheresse qui dure longtemps.
D’autre part, pendant sa floraison, l’avocatier ne supporte pas les pluies fortes, qui peuvent être à l’origine d’une coulure. Cependant, une hygrométrie élevée, allant de 70 à 80% est nécessaire à la nouaison, et pour la croissance du fruit.
Il faut un bon drainage du sol pour optimiser la qualité et la production de fruits. Veuillez veiller à ce que le feuillage persistant préserve sa belle couleur en enlevant les feuilles mortes (brunes ou sèches).
Quelle est la température minimale pour un avocatier ?
La température joue un rôle prépondérant dans le climat pour l’avocatier. Effectivement, si la température n’est pas adaptée, certaines variétés d’avocat ne seront pas en mesure de produire des fruits. Une température optimale permet une meilleur fructification. Il faut compter entre 15°C en moyenne pendant la saison froide et 25°C pour la saison chaude. Comme les autres espèces fruitières, l’avocatier a aussi une croissance et un cycle de fructification plus court quand la température est élevée. Ces températures varient en fonction des variétés et d’autres facteurs comme l’âge de l’arbre et sa santé.
A 36°C et plus, durant une période prolongée, le feuillage de l’avocatier peut s’assécher. Cette haute température influera aussi sur la fécondation, ainsi que la nouaison. Cela peut générer la dessiccation du pollen et autres pièces florales. Et donc engendrer par la même occasion la chute des fruits.
D’autre part, lors de la floraison, le mécanisme dichogamique de cet arbre est fortement influencé par une forte chaleur. D’où la durée du cycle floral qui est réduite. De la même manière, les vents secs et chauds sont à la source de l’avortement des fleurs. Ils peuvent aussi être la cause de la perte des jeunes fruits.
Outre cela, la qualité de l’atmosphère impacte sur le processus de maturation des avocats sur l’arbre, ainsi que la qualité des fruits. Du moment qu’ils n’ont pas subi trop de réchauffement, les fruits peuvent rester longtemps sur l’arbre après leur développement complet. L’ensoleillement et la fertilisation contribuent à l’amélioration de la qualité des fruits, notamment en ce qui concerne la saveur et la teneur en huile.
Quel est le taux d'humidité recommandé pour l'avocatier ?
Une hydratation compliquée
L’avocatier aime le sol sableux ou argilo-sableux. Cela résulte du fait que ce type de sol lui garantit l’humidité nécessaire à son bon développement et à sa fructification. Dans les zones de cultures d’origine de l’avocatier, l’humidité varie en fonction de la saison et de l’altitude. Cet arbre tropical a l’avantage de pouvoir s’adapter à l’hygrométrie et pluviométrie changeante, et l’humidité relative élevée lui est favorable quand elle est accompagnée de pression atmosphérique basse.
En règle générale, l’avocatier a besoin d’une bonne quantité d’eau, soit d’environ 1200 à 1600 mm par an. Ce besoin peut varier dans la mesure où pendant la période d’induction florale et de repos végétatif, et il est faible durant la nouaison jusqu’à la récolte. Le taux d’humidité doit être élevé dans la plantation pendant la floraison, puis modéré pendant le grossissement des fruits. A noter qu’une hygrométrie élevée favorise l’apparition des maladies.
Un manque d’hydratation d’environ deux mois peut favoriser la floraison dans les plantations où les climats tropicaux ne sont pas caractérisés par des pressions atmosphériques basses. Au contraire, un excès de pluviosité peut générer des phénomènes de coulure qui font baisser la récolte.
Entretenir la qualité du sol
L’humidité issue de fréquentes précipitations font échouer les traitements fongicides dans les zones tropicales humides. Les récoltes sont fortement impactés lorsqu'il y a de fortes pluies. Si le sol est mal drainé, il convient de cultiver les avocatiers dans des zones moins humides. Il faudra procéder à une forte irrigation uniquement en saison sèche.
Le sol de plantation d’un avocatier doit être enrichi de substrat pour préserver une humidité relative. Cela permet aussi de lui conférer un beau feuillage vert tout au long de chaque saison.
Pour un arbre d’avocatier planté en pot, il faudrait enrichir le terreau d’engrais, bio de préférence ou compost. Planter des arbres en pleine terre est différent d’une plantation en pot, d’où plus d’attention requise, notamment au niveau de l’arrosage et du paillis. Il est aussi possible qu’à certaine période, il faudra penser à rempoter pour aérer son système racinaire.
L’avocatier en pot peut être réduit en forme d’arbuste fruitier ou même de bonsaï, en fonction de la taille du pot, et en tant que plante d’ornement. Toujours est-il que le conteneur doit être assez spacieux pour permettre un enracinement correct à l’arbre fruitier. Il peut aussi être utile d’ajouter un tuteur pour supporter les tiges et les rameaux quand l’arbre commence à fructifier.
Est-ce que l'avocatier supporte le vent ?
Les arbres fruitiers comme l’avocatier sont assez sensibles aux vents. Effectivement, cette plante tropicale craint surtout les vents violents. Notamment les tornades et cyclones qui cassent les branches et au pire des cas, déracinent l’arbre entier. Cela peut aussi lui faire perdre ses fleurs ou ses fruits. Les vents secs détruisent les fleurs par son action mécanique.
D’autant plus que ces vents génèrent toujours des blessures sur les fruits. Qu’il s’agisse de frottement ou de transport de grains de sables. Au même titre, les vents secs peuvent porter préjudice aux plantes d’avocatier. Ils favorisent l’augmentation de l’évapotranspiration pendant la période de floraison.
Dans tous les cas, cette plante héliophile doit être plantée dans une zone riche en ensoleillement, et non venteux. Toutefois, un rayonnement intense peut être préjudiciable, notamment au niveau des branches, troncs et fruits. Pour les préserver d’un climat trop dur il est possible d’utiliser des ombrières sur les jeunes plants cultivés en plein soleil. Le paillage peut être utile en fonction de la qualité du sol.
Dans certains cas, il peut être utile d’ajouter du fumier ou terreau pour prendre soin de ces arbres tropicaux. Planter des fruits n’est pas toujours facile mais la récompense lors de la cueillette est tellement satisfaisante. On oublie alors les difficultés lors du bouturage, de la pollinisation et des arrosages.